Sécurité – clôtures et haies – recommandations

Sécurité – clôtures et haies – recommandations

Rappel : ces recommandations sont des exemples ou illustrations ; ne sont pas des recettes ; ne sont pas exhaustives ; ne sont pas forcément les plus essentielles ; ne sont pas ajustées à la situation particulière qui vous amène ici ; ne remplacent pas celles qui naîtront par travail commun de professionnels et des usagers… Donc : prudence !

Les recommandations concernant la sécurité se trouvent dans les recommandations propres à chaque domaine, depuis celles sur les chemins pour réduire les risques de chute jusqu’à celles sur les plantations pour éviter des plantes toxiques ou allergisantes.

Ici, une seule recommandation, générale, essentielle (celle qui permet de concrétiser le principe majeur : penser la sécurité pour qu’elle libère des possibilités et non pour qu’elle les empêche) : la nécessité de réfléchir (puis de modifier en conséquence) aux représentations que provoque le dispositif de sécurité utilisé.

Si elles sont négatives (par exemple clôture de grillage et sensation d’être enfermé), modeler ce dispositif de manière à éviter cette représentation : voir ci-dessous les manières de travailler les clôtures pour éviter ce sentiment.

Si elles sont positives, il n’est évidemment pas nécessaire de le modifier. On veillera même, au contraire, à ce qu’il reste bien visible, que la végétation ne le cache pas, etc.

Rappel :

Objectif : concevoir et conduire le jardin et ses éléments de telles manières que les éléments de sécurité soient intégrés au jardin : qu’ils aient toujours plusieurs usages (tout le bas de cette main courante sert de support à des plantes grimpantes : cette barrière protège… un espace pour les poules situé entre le jardin et la rue ; ce lieu moins éclairé pour ne pas attirer certains humains est idéal pour certains végétaux ; etc.) et que les aspects esthétiques prennent le pas sur les aspects sécuritaires. Quand on voit le beau, on voit moins l’utile ! (Principe d’autant plus important qu’une des tendances à risque de tout jardin thérapeutique est que son utilité se fasse aux dépens de sa beauté…)

Par « représentation positive », nous entendons ce qu’induisent tous les éléments de sécurité qui, parce qu’ils rassurent et réduisent la peur, accroissent la liberté : liberté de marcher sur un sol inhabituel ou en légère pente si une main courante permet de se tenir ; liberté de s’approcher de l’eau si une barrière permet d’être sûr qu’on ne tombera pas dedans ; liberté d’aller loin dans le parc si on est certain de ne pas se perdre grâce à une bonne signalisation ; liberté de s’éloigner hors de vue si on sait qu’on peut prévenir facilement en cas de malaise…

Disproportions

Vigilance : certains dispositifs de protection, de sécurité, provoquent des sentiments négatifs à cause de leur disproportion : grands panneaux grillagés pour empêcher des enfants de visiteurs d’aller dans la partie potager… ou haute rambarde en acier pour encercler un « bassin » de quelques mètres carrés et dix centimètres de profondeur…

Il faut donc réfléchir au meilleur équilibre lors du choix du système de sécurité et ne pas oublier le recours, presque toujours possible, aux végétaux, qui cassent ce que les barreaux, grillages, etc., provoquent comme sensations…

Clôtures et haies

Environnement : ouvert ou non à tout public, le jardin doit donner à ses usagers un sentiment global d’intimité et de sécurité. Sachant que, sauf cas particuliers, le jardin sera clôturé.

=> la clôture doit favoriser un sentiment d’intimité et de sécurité et non un sentiment d’enfermement ou de relégation.

On favorisera toujours une clôture végétale, quitte à ce qu’elle double une clôture en grillage ou en panneaux.

Concernant la nature de la clôture végétale (voir aussi la page « Plantations ») :

  • plus elle est variée, plus elle évite l’aspect « mur végétal » ;
  • plus elle est riche, en plantes et en animaux qui la fréquentent, plus elle est regardée pour eux… et moins elle est perçue comme une clôture.

Profiter des espaces dont on a l’habitude qu’ils soient fermés : par exemple, un espace fermé pour des animaux (poules, lapins ou autres), clôturé, peut être judicieusement situé entre la rue et le jardin. Sa clôture sera alors perçue comme nécessaire pour éviter que les animaux ne s’en échappent, et moins (ou plus du tout) vécue comme une clôture séparant la rue des usagers du jardin.

Mais est-ce toujours souhaitable ? Qu’en est-il des usagers qui veulent sentir que leur jardin, leur espace, est bien séparé de la rue, qui veulent être rassurés, assurés par ce dispositif que personne ne risque de venir (les déranger, les agresser, etc.) ?

On mesure, là encore, la nécessité de ne rien faire sans les usagers, sans ajustement…

Sommaire de cette sous-rubrique :

La réalisation – recommandations – Introduction

  1. Emplacement
  2. Vue(s) et lumière(s)
  3. Espaces et ambiances
  4. Jardin partagé
  5. Accès et accessibilité
  6. Sécurité (clôtures et haies)
  7. Entrées, chemins, circulation…
  8. Signalisations et repères
  9. Mobilier
  10. Un jardin de prendre-soin et de vie
  11. Architecture, design, etc.
  12. Plantations
    1. Focus sur le jardin sensoriel
    2. Végétaux dangereux, toxiques…
  13. Animaux
  14. Les quatre éléments
  15. Choses et objets
  16. Sens (et sensorialité)
  17. Des labels ?

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