Quels outils pour accompagner la démarche participative ?

Quels outils pour accompagner la démarche participative ?

Par outils, dans le cadre de cette démarche participative, nous entendons notamment tout ce que nous pouvons utiliser comme supports et moyens pour transmettre des informations – depuis le film jusqu’à la promenade dans un jardin – et pour en recueillir.

Nous n’en donnerons pas ici de tout construits, notamment pour deux raisons : ils auraient peu de chance d’être ajustés aux spécificités des personnes avec lesquelles ils seront utilisés, et ils seraient bien moins utilisés que le sont les outils utilisés par ceux qui les ont construits. Les meilleurs outils – même informatifs – restent ceux que l’on fabrique ou que notre usage a modelés.

Pour les élaborer, on s’appuiera donc d’abord sur les connaissances que l’on a des capacités des personnes.
creation jardin therapeutique _malus_sylvestrisIl est par exemple tout à fait possible, avec des personnes pouvant aisément lire, écrire, penser abstraitement, etc., d’utiliser des formes classiques de recueils de données écrits (questionnaires, sondages…) pour mieux cerner : quels sont les types de jardins qu’elles aiment ; ce qu’elles attendent de pouvoir faire au jardin ; ce qu’elles détesteraient y trouver ; si elles en ont eu un ; ce qu’elles y faisaient ; comment il était ; etc.

De même, ces formes classiques sont en général pertinentes pour travailler avec les futurs professionnels-utilisateurs sur les activités qu’ils aimeraient mener avec leurs patients dans le jardin ou avec le jardinage – et donc sur les éléments nécessaires à ces activités.

Soulignons que, surtout dans un domaine comme celui du jardin, où le visuel tient une part si importante, on aura tout intérêt à inclure, y compris dans des formes classiques de recueils de données, des éléments visuels : des plans, des photos de jardins, des dessins ou photos d’aménagements ou de mobiliers, des photos des végétaux, etc. Ils aident vraiment à se représenter les choses et à vivifier l’imagination créatrice.

Par ailleurs ils seront tout à fait indispensables dès qu’il faudra recueillir des informations auprès de personnes qui ne peuvent pas répondre à des questionnaires classiques. On s’aidera alors de photos, de dessins, de cartes postales, de représentations miniatures de certains éléments (de celles qu’on utilise pour les maquettes), pour que les personnes puissent montrer ce qu’elles préfèrent ou aiment moins  (oralement ; en classant les photos ; en collant une pastille de couleur différente – selon que l’élément est apprécié ou pas – sous chaque photo ou dessin ; etc.).

realisation-jardin-therapeutique - coniferaeMais même ces modes là de recueil d’informations ont leurs limites avec certaines personnes, qui ne peuvent que vivre, agir leurs préférences : en allant beaucoup vers ce coin-là d’un jardin et rarement vers celui-ci ; en se réjouissant de voir ces rochers et pas cette mare ; en jouant sur cette aire de jeux et pas sur cette autre ; en prenant ce pot de fleurs ; en allant regarder ce jardinier qui arrose et en négligeant celui qui taille ; en ne quittant plus l’enclos aux lapins ; etc. Aux professionnels de créer donc les occasions et les situations (et les petits outils de notation) où ils pourront le mieux observer tout cela et en tirer profit.

Quant à ce sur quoi portent nos questionnements et observations, on peut s’aider pour les lister :
– de tout ce que l’on sait des usages et des motivations liées à la nature et au jardinage (voir la sous-rubrique La nature thérapeutique… de la nature) ;
– de tous les éléments liés au jardin lui-même – depuis les cheminements jusqu’aux végétaux en passant par le mobilier (voir la sous-rubrique La réalisation – recommandations) –, aux activités qui y seront menées, aux images qu’on s’en fait ; aux souvenirs qu’il fait ressurgir…

Rappel : beaucoup de personnes, qu’elles puissent ou non réfléchir et s’exprimer verbalement, s’investir autour de ces sujets d’autant plus facilement et profondément qu’elles le feront aussi en découvrant d’autres lieux et en relation avec d’autres humains, notamment passionnés : des pépiniéristes, des éleveurs, des jardiniers amateurs ou professionnels, des écothérapeutes…


Les autres pages de la sous-rubrique Une démarche participative :

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